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DEVONS-NOUS NOUS MOQUER DES RELIGIONS ? par Tony Gibson

Devons-nous nous moquer de la religion ?

Beaucoup de gens, peut-être la majorité, bien qu'ils tiennent à ce que chacun puisse exprimer librement ses opinions sur l'athéisme, pensent que nous devrions éviter de se moquer de la religion. De telles railleries offensent gravement la sensibilité des personnes qui pratiquent une religion. Il est convenu que devant des personnes qui pratiquent, nous parlions en termes de respect sur leurs croyances, bien que nous les trouvions ridicules et offensives, spécialement quand elles sont enseignées à des enfants qui sont trop jeunes pour raisonner. Je n'ai pas observé que ces gens pratiquant ont le moindre respect pour les opinions des athées, ou s'empêchent de parler d'eux en termes les plus préjudiciables; ils semblent attendre que leurs propres points de vue sont les seuls dignes de respect.

Dans ce siècle, nous avons pu observer la montée des religions que l'on peut appeler "laïques", systèmes de croyances qui sont tenues avec une ferveur absolue et qui justifient les actes les plus atroces et les plus inhumains.

J'en réfère à de tels cultes sur la terre entière,  comme le Marxisme-Léninisme, le Maoïsme et le brandon du fascisme qui a étreint les Allemands sous le régime nazi.

Je pense que l'on peut parler de ces régimes comme de religions, car ils ne diffèrent des religions les mieux établies telles que le Christianisme, le Judaïsme orthodoxe, l'Islam et le Shintoïsme que par ce qu'ils ne postulent pas un Dieu supra-naturel. Les religions laïques ont eu la vie courte au 20ème siècle, bien qu'il n'y ait aucune garantie qu'elles ne renaissent pas, à  certains moments du futur.

Dans une certaine mesure, elles ressemblent à la religion dominante pendant une période de l'Empire Romain, pendant laquelle l'empereur était considéré comme Dieu et adoré comme tel, au moins dans certaines régions de l'Empire.

Des figures croyantes comme Staline, Hitler, ou le Président Mao, étaient, à tous égards, considérées comme Dieu, pendant la dernière partie de leur règne, et c'était un blasphème, puni de la peine de mort, que de les ridiculiser.

J'ai observé que beaucoup de chrétiens n'ont pas hésité à se moquer de figures telles que Staline, et à verser le dédain sur le Marxisme-Léninisme en la présence même de communistes profonds; ils ne semblaient pas voir qu'ils blessaient profondément la sensibilité de leurs auditeurs.

Pourtant, si quelqu'un émettait l'opinion que Jésus-Christ était une pauvre cloche et ses dires des non-sens, d'une platitude barbante, et d'une évidente sottise, ils affirmeraient que c'est de très mauvais goût. Il y a quelques siècles, ils auraient réclamé que celui qui avait proféré de telles paroles soit pendu ou brûlé, mais maintenant qu'ils ont perdu le pouvoir de la chrétienté, ils peuvent seulement se rabattre sur le "mauvais goût", bien que pour blasphémer, dans ce pays, il y ait encore des essais, comme le montre Nicolas Walter.

Je n'ai jamais rencontré un vrai chrétien qui débattrait sérieusement sur le fait que Jésus Christ (si tant est qu'il ait jamais existé) était simplement un jeune homme très vaniteux, comparable  dans sa vanité à Staline, Hitler ou Mao. Pourquoi traiterions-nous cet homme de paille , dont la réalité historique est douteuse, avec un respect spécial?

Pourquoi devrions-nous tenir toutes les balivernes embrouillées qu'il a proférées, comme au-delà de la critique?

L'histoire du christianisme n'est ni meilleure ni pire que celle de n'importe quel mythe enregistré dans l'humanité, et nous devons reconnaître que sa puissance émotionnelle est comparable à celle d'autres légendes. Nous connaissons la puissance dramatique des mythes d'Œdipe, d'Oreste, d'Iphigénie, de Médée et des autres mythes grecs; mais à prétendre que ces choses se sont réellement réalisées, et à enseigner aux enfants que c'est la vérité, sur lesquelles il ne faut pas se poser de questions, revient à leur raconter un tas de mensonges.

La bible, l'ancien et le nouveau testament, forme une partie de notre héritage culturel, et écrite, telle qu'elle l'est dans le magnifique style de l'époque jacobine(vers 1600), c'est une oeuvre de littérature appréciable et les enfants devraient se familiariser avec elle comme étant une partie de leur éducation générale. Quelqu'un qui ne connaîtrait pas ou Noé ou Samson ou Judas Iscariote  aurait certainement manqué d'une partie de son éducation, comme s'il n'avait jamais entendu parler ou d'Œdipe ou de l'Odyssée. Ce que les chrétiens modernes ont fait est un acte de vandalisme. Ils ont pris la bible de Jamesian l'ont sabotée en la traduisant en anglais "moderne".

Ainsi, les événements légendaires tels que le repas de quatre mille personnes, raconté dans la traduction originale de la bible de Jamesian, ont une  dignité et une grandeur certaines :

And jesus said unto them,

 How many loaves have te? And they said, Seven, and a few little fishes. And he cmmandes the multitude to sit down on the ground. And he took the seven loaves and the fishes, and gave thanks, and brake them, and gave to his disciples, and the disciplesto the multitude. And they did all eat and were filled: and they took up of the broken meat that was left seven baskets full.

Et Jésus leur dit:

Combien de miches avez-vous? Et ils lui dirent, sept, et quelques petits poissons. Et il commanda à la multitude de s'asseoir sur le sol.Et il prit les sept miches et les poissons, et il leur dit merci, les cassa et les donna à ses disciples, et les disciples les donnèrent à la multitude. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés; et ils ramassèrent les brisées et  il en resta sept paniers remplis.(Matthieu 15, 34-37, the king James Bible).

C'est presque de la poésie, et nous devons accepter cet événement impossible comme un morceau d'hyperbole romanesque, comme Samson tuant dix mille personnes avec la mâchoire d'un âne.

Mais, qu'en ont fait les membres du clergé ? Ils ont prétendu que cela s'est passé réellement et l'ont rapporté tel quel dans The News of the World (les nouvelles du monde) :

    Combien de pains avez-vous? demanda Jésus
    Sept répondirent-ils, et il y quelques petits poissons.
    Aussi, il ordonna aux gens de s'asseoir sur le sol, alors il prit les sept pains et les poissons, et après avoir remercié Dieu, les rompit et les donna à ses disciples, et les disciples les distribuèrent aux gens. Ils mangèrent jusqu'à ce qu'ils fussent rassasiés et avec les restes qu'ils ramassèrent, ils purent emplir sept paniers. (Nouvelle Bible Anglaise)

Un tour de passe-passe digne d'Uri Geller !

Raconté comme cela, c'est un mensonge monstrueux, conçu pour tromper les enfants et les simples d'esprit, destiné à être moqué et ridiculisé.

Pendant les années 1930, au moment où Hitler et Mussolini étendaient leurs pouvoirs, les dessinateur David Low produisit une série de dessins satiriques très drôles, les dépeignant dans des situations grotesques. Ces hommes étaient responsables de très forte vilenie, mais la condamnation morale était insuffisante; ils purent être ramenés à leurs véritables dimensions, plus effectivement en les prenant pour des clowns.

Plus tard, quand Hitler et Staline signèrent un pacte pour démembrer la Pologne, Staline devint aussi le sujet du pinceau satirique de Lox, et dépeint non seulement comme un démon mais aussi comme un lourdaud maladroit.

Je pense que nous ne devons pas manquer d'exposer les aspects ridicules de la religion et se moquer de l'emphase pompeuse de leurs prêtres, de leurs dieux et de leurs icônes.

Les enfants sont trop immatures pour apprécier le mal immense qu'a causé la religion, que continue à causer la religion, sur toute la terre. De toute façon, nous pouvons et devons leur montrer les aspects ridicules des figures solennelles et puissantes qui s'efforcent de les intimider et les corrompre en prétendant qu'une série d'énormes mensonges sont saintes vérités.

Nous les éclairerons beaucoup plus effectivement en montrant  les prêtres et les ecclésiastiques , sont des clowns colportant la futilité qu'en tentant de leur expliquer les conséquences tragiques de leurs efforts religieux. La pleine connaissance de la signification de la religion, qui est une maladie mentale de l'humanité, viendra ultérieurement.

Croire et Faire croire

Belief and Make-believe (croire et faire croire) est le titre d'un des livres de George Well. Les enfants y apprennent très tôt à faire la distinction entre le fait et la fantaisie; Jacques et les haricots géants, Le chaperon rouge et le loup, Aladin et la lampe merveilleuse, et Simbad le marin, mais ils ne croient pas que de telles aventures excitantes ont une place dans la réalité.

Ils peuvent admettre aisément que les mythes du christianisme et ceux des autres religions sont dans l'empire de la fantaisie et non dans la réalité. Les festivals folkloriques que nous devrions tous apprécier, ont leurs mythes associés; Noël a son bébé dans la crèche, les trois magiciens suivent l'étoile, etc. (mythes  antérieurs de plusieurs siècles à l'époque du roi Hérode), mais il y a aussi le mythe du Père Noël, voyageant avec son renne sur les toits. Mais tandis que les enfants apprécient ces mythes, ils jugent très vite que quiconque prétend sérieusement  que le renne cliquette sur nos toits , est un farceur, un bouffon, un fou à la fête, qui ne doit pas être pris au sérieux.
Mais, quand les ecclésiastiques prétendent solennellement que toutes ces espèces de merveilles impossibles ont réellement eu lieu, et exigent que les enfants y croient, sous peine de punition, ces gens sont, à la fois des clowns, des sacrés menteurs qui devraient être reconnus comme tels par les enfants.

Je me suis référé aux enfants et à la tentative, par des gens instruits dans la religion, d'abuser d'eux et de les corrompre en tentant de leur faire accepter un tas de mensonges, cette tentative reste une sacrée vérité.

Mais qu'en advient-il chez des gens matures et adultes qui proclament croire en la vérité sans fards de ce que leur église (ou autre institution religieuse) enseigne.

Ici, nous devons analyser ce que l'on veut dire par "croyance".

Croient-ils vraiment ou croient-ils par-devers eux qu'ils ont des croyances absurdes?

Cette question est d'un intérêt psychologique  considérable.

Par analogie, je dois me référer aux gens que nous considérons comme mentalement malades, qui semblent  croire, peut-être temporairement, qu'ils sont des "autres", généralement des personnages , grands et historiques. Quand je travaillais à l'hôpital Maudsley, je voyais une  patiente qui se prétendait être Jeanne d'Arc, et qui exigeait qu'elle soit traitée comme telle.

Cette dame souffrait d'une maladie connue sous le nom de psychose maniaco-dépressive, une maladie dont la phase maniaque est d'une nature temporaire, mais durant laquelle le sujet peut être  dans des délires extraordinaires. Quand elle sortait de la phase "faute" et  retournait à la normale, elle ne se déclarait plus Jeanne d'Arc. Je pouvais discuter du sujet tout à fait rationnellement avec elle. Je lui ai demandé si quelque chose l'avait tracassé, femme médiévale, elle qui vivait dans le Londres du XXème  siècle. Elle répondit non, parce qu'elle n'avait cru, actuellement, qu'elle était Jeanne d'Arc.; elle savait toujours qu'elle était ménagère, mais agir dans le rôle d'un personnage du Moyen-Age, était si immensément gratifiant pour elle, qu'elle ne pouvait supporter d'admettre, pour elle-même et pour les autres, qu'elle n'était pas le personnage historique qu'elle se proclamait être.

Nous devons étudier si un adulte intelligent et normal qui affirme croire aux non-sens qu'enseigne la religion, est dans une situation semblable. Il ne peut supporter, même dans son for intérieur, que tout est immondices, car une telle sensation aurait des conséquences sérieuses pour sa vie émotionnelle et son équilibre mental.

"Perdre la foi" amène quelques fois une panne mentale, et je sais que cela est arrivé à un communiste profond qui perdit la foi au moment où les soviétiques écrasèrent la Hongrie en 1956.

Intelligents, les adultes croyants peuvent aussi être comparés aux petits enfants qui traversent des phases d'actions fantaisistes pendant une période courte.

Un petit garçon peut traverser une phase où il se croit être un écureuil, et il exige qu'il soit considéré comme tel, aussi longtemps que cela est compatible avec sa vie normale.. Quand on lui brosse les cheveux, il insiste pour qu'on lui dise sa  "fourrure", il demande qu'on lui donne beaucoup de noisettes, et en accumule un stock sous son oreiller. Parfois, il prendra son goûter dans un arbre. Il va à l'école normalement, et les maîtres tolérants doivent passer outre son comportement d'écureuil, pourvu qu'il ne dérange pas la classe. L'action correspondant à de telles fantaisies chez les enfants est généralement très courte, et les parents sensibles ne se moquent pas de leur écureuil mais démontrent leur indulgence. Mais, c'est vrai de dire qu'il se croit être écureuil.

Des adultes intelligents peuvent traverser une période en suivant apparemment une foi tout à fait bizarre, avec une grande ferveur, tout en étant pas autrement déséquilibré. Je me souviens qu'au L.E.S, il y avait un groupe de jeunes femmes qui appartenaient au Fan Club de James Dean. Elles croyaient fermement que Dean était encore mystérieusement vivant et en pleine activité. Cette croyance était très gratifiante pour elles et semblait être le ciment social qui maintenait la solidité du groupe. Quand elles se lièrent avec leur petit ami , elles ont quitté le groupe.

Leur communauté de femmes ressemblait à celle des bonnes sœurs qui sont supposées croire qu'elles sont les "fiancées du Christ".

Qu'est-ce que la foi, alors?

Il y a des savants physiciens qui sont des chrétiens fervents. Demandez à un tel physicien si la masse de la terre a diminué de soixante à quatre-vingt kg quand le Christ est monté aux cieux ? Que répondra-t-il ?

Intérieurement, il peut être dérangé et ennuyé par le fait que vous essayez de le faire mordre à l'hameçon en ridiculisant sa croyance. Extérieurement, il restera probablement calme et tentera de démontrer que c'est une question bête à laquelle on ne peut pas répondre car le poseur de question ne comprend pas réellement la nature de la science ou de la religion. Il croit en ce qu'il croit, et ce serait émotionnellement catastrophique pour lui d'admettre le doute.

Est-ce que la moquerie renforce la foi?

Parfois, la moquerie renforce l'expression externe de la foi. La patiente psychotique qui se prenait pour Jeanne d'Arc, le petit garçon qui se prenait pour un écureuil, les étudiants qui déclaraient que James Dean était encore vivant, les communistes qui adoraient Staline ou Mao, le physicien qui affirmait que, naturellement, le Christ est monté aux cieux, auraient été plus virulents dans l'affirmation de leur foi, si l'on s'était moqué d'eux. Mais à la longue, la moquerie créera un climat de scepticisme, dans lequel les victimes intentionnelles de la propagande religieuse seront moins vulnérables, et quelques uns des croyants peuvent éventuellement en arriver à admettre qu'ils ne croient pas réellement à un tas d'inepties; et que cette foi est seulement une béquille dont ils dépendent du fait de leur propre imperfection.

Ils peuvent apprendre à agir sans cette béquille et apprendre à croire à leur propre jugement rationnel. Eventuellement, comme la dame qui sortait de son état maniaco-dépressif, ils peuvent admettre qu'ils n'ont jamais cru aux balivernes, mais que ça servait pendant un certain temps. Il est possible que l'humanité dépasse éventuellement ce leg tragique de  la religion  avec toutes ses effusions de sang et ses luttes. L'humanité peut devenir rationnelle et humaine.

Enfoncer une porte ouverte?

A.N. Wilson, le biographe, auteur de romans bien connu et ancien apologiste chrétien écrit:
"il est dit , dans la bible, que l'amour de l'argent est la racine de tout mal. Il serait plus exact de dire que l'amour de Dieu est la racine de tout mal. La religion est la tragédie de l'humanité"
Très vrai et étant de la même opinion, je trouve qu'il est encourageant qu'un homme avec sa puissance intellectuelle essaie de secouer les chaînes de la croyance irrationnelle qu'on lui a imposées alors qu'il était enfant. Les apologistes chrétiens mettent parfois en exergue, le fait que des gens intellectuellement très avancés, tels le Docteur Johnson, étaient croyants.

Mais les croyances d'un homme, ses principes les plus fondamentaux, ne sont pas simplement les produits de son intellect; ils sont fortement arc-boutés sur l'émotion et aussi, trop souvent, maintenus par la peur. L'enfant faible et terrifié continue de vivre dans notre moi profond longtemps après que nous ayons atteint l'âge adulte.

Bien que la peur et l'intimidation soient au cœur de l'endoctrinement religieux, les émotions positives de l'enfant sont aussi manipulées, le mythe du gentil petit Jésus, le bébé adoré, bercé dans sa crèche, réapparaît à chaque Noël, et le pathos de la crucifixion est imploré, avec l'implication monstrueuse que lui ou elle, le petit enfant, est responsable, quelque part de cette torture à cause de ses péchés! C'est pourtant le même Jésus qui, selon l'évangile de St Matthieu déclarait:" Ne pensez pas que je sois  venu apporter la paix sur terre; je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive" Matthieu 10,34-36.

Il y a quantité de contradictions semblables dans les évangiles, destinées à stupéfier et confondre l'enfant, et elles sont pas source de faiblesse mais de force, de même qu'elles  servent de but essentiel à la religion: administrer une gifle retentissante à la face de la raison et du  sens commun.

Si l'on s'en réfère à toutes les horreurs cruelles qui sont perpétrées au nom de la religion, les croyants déclarent qu'il n'y a rien de mauvais dans le Christianisme(Islam, judaïsme etc.) ; les horreurs, disent-ils, sont  dues à la méchanceté de la nature humaine. Le fait est que, quoique les gens puissent être assez cruels, intolérants et irrationnels quand il s'agit de leur propre intérêt, ils sont plus infiniment plus brutaux quand il s'agit de l'avancée religieuse, comme le démontrent l'histoire et les tragédies modernes.

Renforcés par la religion, habituellement faibles, modérément égoïstes et quelques fois aimables, les êtres humains peuvent se transformer en monstres: monstres d'arrogance, d'intolérance, se fichant éperdument de toutes les valeurs humaines, parce qu'ils croient que d'une manière ou d'une autre, ils le font pour la plus grande gloire de Dieu.

En critiquant sévèrement la religion, comme je le fais, en cette fin de siècle en Grande Bretagne, suis-je entrain d'enfoncer une porte ouverte?

Les non-croyants peuvent considérer l'Eglise anglicane, et les autres corps religieux avec une tolérance amusée, et faire et dire ce qui leur plaît. Mais quel degré de liberté de pensée, de discours et d'action, avons-nous gagné, durement, pendant des siècles de lutte! Une telle liberté est ténue.

Au milieu les prêcheurs qui roucoulent si gentiment à la radio, vivent ceux qui aimeraient retourner aux jours où leurs ancêtres nous  emprisonnaient, pendaient et brûlaient pour avoir mis en question leur pouvoir et leur dogmatisme. Les menaces de mort contre Salman Rushdie démontrent que des fanatiques, en Angleterre, peuvent enlever en incitant au meurtre, et, en claquant des doigts, se moquer de la loi britannique. C'est autorisé parce qu'il s'agit d'un problème de religion.

A.N. Wilson parle vrai quand il dit que "la religion est la tragédie de l'humanité".

J'ai parlé principalement de la religion chrétienne dans cet essai, mais, naturellement, tout ce que j'ai écrit s'applique également aux autres religions, partout au monde, y compris les religions non-théistes que certaines personnes aiment à désigner sous le terme de "politiques".
L'anarchisme implique, non seulement, l'a-théisme, mais aussi la lutte active contre toutes religions, lutte où la satire prouve des moyens effectifs de les combattre. Alors nous nous engagerions certainement dans la dérision et ne serions pas détournés par le sentiment que la religion jouit de droits spéciaux à l'immunité.

Notes

1. N. Walter Blasphemy: ancient and modern London: Rationalist ,Press Association 1990.
2. For a discussion of the historicity of Christ, see G.A. Wells Did Jesus Exist? London: Pemberton 1986.
3. G.A. Wells Belief and Make-believe,La Salle, Illinois: Open Court 1991.
4. A.N. Wilson Against Religion: why we should try to live without it, Chatto CounterBlasts No. 19, London: Chatto & Windus 1991.

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Y
Excellent texte que j'ai lu et relu. Je le diffuse égalment !
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